Assertivité : 5 techniques pour la développer
Comment gagner en assertivité pour, notamment, mieux vous exprimer, poser vos limites ou gérer des conflits ? Découvrez 5 stratégies pour vous y aider. À la clé : des relations plus saines au travail et en-dehors.
Qu’est-ce que l’assertivité ?
Brève définition pour commencer : proche de la notion d’affirmation de soi, l’assertivité (de l’anglais « assertiveness« ) fait référence à notre capacité à communiquer dans un respect mutuel de soi-même et des autres. Il s’agit d’une des compétences souvent recherchée en entreprise lorsqu’on parle de « soft skills« . Échanger de manière assertive consiste à s’exprimer de façon claire, bienveillante et directe (concernant ses besoins, son avis, ses limites, ses droits, ses désaccords…) tout en pouvant parallèlement entendre le point de vue des autres. L’assertivité requiert un état d’esprit d’ouverture, de flexibilité et de coopération. Le but n’est pas d’imposer ses propres idées mais de les formuler posément. Une attitude assertive permet si besoin de pouvoir se remettre en question tout comme de rester relativement zen (dans la mesure du possible) en cas de désaccord ou de critique de la part des autres. Ce qui ne veut pas dire qu’on est forcément d’accord avec les autres, mais qu’on peut entendre ce qu’ils ont à dire. Pas toujours évidente à mettre en place, l’assertivité ne résout pas tous les problèmes, mais elle peut contribuer à améliorer de nombreuses interactions et aider certaines personnes à mieux faire entendre leur voix.
1. Cultiver des pensées aidantes avant un échange
Avant d’entamer une conversation potentiellement délicate, n’hésitez pas à vous préparer mentalement en vous répétant plusieurs fois dans votre tête une affirmation positive. Une affirmation à même de vous aider à cultiver le respect de vous-même et à vous connecter à l’état d’assertivité souhaité. En fonction de vos besoins personnels et du contexte dans lequel vous vous trouvez, vous pouvez vous dire par exemple : « J’ai le droit de m’exprimer », « Je suis capable d’être assertif », « C’est sain (ou sécure, ou constructif, ou autre) d’exprimer un désaccord », « C’est bon pour moi de poser mes limites » (d’autant plus que les autres ne peuvent pas les deviner)…
2. Visualiser une relation respectueuse
Pour viser le respect de l’autre (tout comme de vous-même) dans un échange, prenez quelques instants avant une interaction qui vous préoccupe pour vous créer une représentation mentale symbolique de la relation avec l’autre. Par exemple en visualisant deux bonhommes sur une marche de même hauteur afin de vous sentir d’égal à égal avec l’autre symboliquement parlant, ou en imaginant deux cœurs face à face pour poser l’intention de communiquer de cœur à cœur avec la personne avec laquelle vous allez interagir. Votre image mentale pourra vous aider à aborder la conversation de manière plus sereine et confiante. Sans pour autant garantir la manière dont l’autre vous parlera (ce qui lui appartient et qui ne dépend pas directement de vous), votre visualisation vous permettra en tout cas d’optimiser les chances de faciliter le dialogue.
3. Dire « Je » plutôt que « Tu »
Lors de vos échanges, pour favoriser l’assertivité, privilégiez l’emploi de la première personne afin d’éviter que l’autre ne se sente éventuellement accusé ou critiqué. Ainsi, au lieu de dire par exemple à une personne venant de passer devant vous dans une queue « Vous venez de me passer devant », dire plutôt « Je crois que je suis avant vous dans la queue », le tout avec un ton de voix respectueux, affirmé et bienveillant. Référez-vous en complément si besoin à quelques bases de Communication Non Violente (CNV).
4. Ralentir si nécessaire
En cas de stress, de tensions lors d’une conversation, ou si vous sentez monter en vous une colère face à l’autre, pensez à ralentir. Soit en demandant à faire une pause dans l’échange afin de prendre le temps de gérer ce qui se passe à l’intérieur de vous avant de renouer le dialogue, soit en parlant plus lentement afin de rester autant que possible relativement calme et de prendre le temps de trouver les mots justes pour vous exprimer. Pensez aussi à respirer profondément pour vous aider à vous recentrer et à prendre du recul si nécessaire.
5. S’entraîner à l’assertivité dans des contextes neutres
Enfin, pour renforcer votre assertivité, rappelez-vous qu’un entraînement régulier peut vous être nécessaire. N’hésitez pas à « muscler » votre assertivité dans des contextes sans enjeu émotionnel fort pour vous afin de vous lancer des petits défis atteignables dans votre quotidien. Par exemple, osez dire à vos collègues que vous n’aimez pas le même café qu’eux. Ou permettez-vous de décliner une offre d’un vendeur dans un magasin. Plus vous pratiquerez l’assertivité dans de telles circonstances, plus il vous semblera aisé d’oser poser certaines limites plus importantes pour vous de manière assertive. Par exemple, si on vous donne un dossier urgent à traiter alors que vous êtes déjà débordé au travail, vous vous permettrez peut-être plus facilement d’affirmer que vous avez d’autres dossiers prioritaires à gérer avant de pouvoir vous atteler sérieusement à celui-ci.
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